Alard.
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voifinage. Et fans la préfence dc M- Bcaudelot, qui feroit furvenu ct fait retirer Icfdits gens de livrée, ils auroient entré dans leur maifon et les auroient menacés de revenir encore le foir et recommencer leurs violences. Pourquoi ils fe trouvent obligés de nous rendre plainte.
Signé : C. Alard; P. Alard; Maillot.
(.-Irrhivcs .li" Comm., n° -,6l.)
II
L'an 1709, le 5- jour dc feptembre, quatre heures de relevée, en notre hôtel et par-devant nous Jean Demoncrif, etc., font venus Florent Carton fleur Dancourt ct Louis Villot fleur Dufey, comédiens ordinaires du Roi, lefqucls nous ont dit que, au préjudice des fentences de M. le lieutenant général de police ct arrêts confirmatifs d'icelles, qui font défense à tous d.mfeurs de corde ct joueurs de marionnettes ct à tous autres perfonncs de quelque état et condition qu'ils foient, dc jouer, tant dans les foires de Saint-Laurent et dc Saint-Germain-des-Prés que dans la ville et faubourgs de Paris, aucune comédie, farce, dialogue, ni autres divertifîement qui aient rapport à la comédie et dc faire fervir leur théâtre à autres ufages qu'à ceux dc leur profeffion et permis par les règlemens,' néanmoins le nommé Alard, dan-feur dc corde, ne laiffe pas d'y contrevenir et de jouer une véritable comédie dans fon jeu, fitué ruelle ct faubourg Saint-Laurent; ce qu'ayant intérêt d'empêcher, d'autant quc cela leur fait un préjudice et un tort confidérable, ils nous ont, tant pour eux quc pour les autres comédiens, requis de nous tranfporter heure préfente audit jeu, à l'effet d'en dreffer notre procès-verbal. Signé : F. Carton Dancourt, Villot Dufey.
Suivant lequel réquifitoirc, etc., nous fommes à l'inftant tranfporté audit jeu tenu par ledit Alard dans ladite ruelle Saint-Laurent, où étant entré à cinq heures y avons vu danfer fur la corde et enfuite vu paroitre fur le théâtre plufieurs acteurs et actrices l'un cn habit d'arlequin, un autre en Scaramouchc et d'autres cn habits à la françoife, dont un cn habit dc docteur ; qu'ils ont joué ct repréfenté une farce fur différens fujets comiques et entre autres le docteur qui veut marier fa fille, l'enlèvement de cette fille par une troupe de Bohémiens et un peintre qui fait le portrait d'icelle fille ; que l'un defdits acteurs parle aux autres qui lui répondent par Agnes foit de la tête, foit de la main ; quc celui qui vient dc parler étant retiré un autre prend la parole ; qu'étant tous retirés ils reparoiffent et un autre acteur parle encore aux autres qui lui répondent par les mêmes fignes : cn forte que chaque acteur joue fon rôle cn parlant les uns après les autres fans pourtant fe répondre, cc qui forme la farce cn plufieurs actes; que ceux qui font cn habits d'arlequin,